Des fins de mois encore plus coûteuses avec les découverts bancaires

Les fins de mois riment avec challenge pour beaucoup de salariés. Comment les aider à éviter le découvert bancaire.

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L'équipe Rosaly
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C’est une réalité, un paradoxe : le niveau d’épargne en France a connu une forte hausse ces derniers mois, alors que les ménages se disent encore plus confrontés aux difficultés financières. A cela, s’ajoute une augmentation du montant moyen des découverts bancaires.

Une vision de la situation pessimiste

La récente crise provoquée par l’épidémie du Covid-19 n’a pas redonné confiance aux Français, leur moral est au plus bas. Selon le dernier baromètre de Cofidis-CSA, publié le 4 juin 2020, des indicateurs soulignent ce doute vis-à-vis de l’avenir, qu’il soit de court ou long terme.

  1. 62% des sondés estiment que leur situation financière personnelle va être davantage touchée dans les prochains mois.
  2. 75% n’ont pas confiance dans cette même amélioration avant 12 mois.
  3. 79% des Français n’ont pas confiance dans l’amélioration de leur pouvoir d’achat dans les trois prochains mois.

Et cela n’est pas tout. Cette crise a exacerbé les inégalités financières entre les différentes CSP : 74% des artisans, commerçants ou chefs d’entreprise ont vu leur pouvoir d’achat baisser, de même pour les demandeurs d’emploi (59%), les ouvriers (56%) ou encore les CSP- (54%). Une solution, très prisée des Français, semble pouvoir remédier à cela : le découvert bancaire.

Le découvert bancaire : l’illusion du « Free lunch »

Le découvert bancaire est lorsqu’un individu dépense plus que ce qu’il n’a réellement sur son compte courant. Facile à demander et peu contraignant à mettre en place, ce sont 14% des Français qui ont recours au découvert bancaire pour un montant moyen de 375€, chaque mois.

Cependant bien qu’un montant limité soit établi, rien ne contraint à le dépasser : ainsi, 24% des ménages dépassent le montant autorisé chaque mois, et 60% au moins une fois dans l’année.  Mais être à découvert serait-il synonyme de free lunch ?  Non. Il y a bien un prix à payer lorsqu’un individu est à découvert bancaire. De nombreux frais s’ajoutent tels que les agios, les frais de gestion, de commission, et bien d’autres encore pouvant faire monter de 80€ supplémentaire l’addition mensuelle. En moyenne, ces frais de dépassement s’élèvent à 60,20€ par an; ce qui généralement pousse les Français au surendettement.

Ce qui exacerbe encore plus les inégalités financières entre les différentes CSP : les Français qui gagnent moins de 1500€ par mois dépassent deux fois plus leur découvert bancaire; que ceux ayant de hauts revenus -salaire de 3000€ ou plus par mois-. Les plus précaires sont davantage exposés aux difficultés financières.

Et pourtant, les Français aspirent à une réelle solution de financement

Être à découvert bancaire ne répond qu’à moitié au besoin de stabilité financière des Français : à court terme, le découvert permet effectivement à subvenir à certains de nos besoins, mais à quel coût ? Puisqu’à moyen terme agios, frais et intérêts font lourdement monter la note.

Les Français souhaitent plus d’accompagnement quant à la gestion de leur finance. Constat que révèle récemment une étude de Panorabanques. En effet, en plus d’une aide financière, un suivi et un accompagnement personnalisés sont demandés et seraient appréciés. Ainsi plus d’un Français sur deux (55%) qui dépasse son découvert bancaire chaque mois souhaiterait avoir un “conseiller personnel dédié”. Ou encore, autre demande soulignée dans le rapport : plus d’un Français sur trois (36%) à découvert souhaiteraient recevoir des alertes par SMS afin d’être tenu en temps réel de leur situation financière. Ainsi, afin d’être au plus près des attentes des Français, il serait pertinent de développer un système qui allierait à la fois une solution pour enrayer la précarité financière tout en apportant un suivi personnalisé et de l'éducation financière pour une meilleure gestion financière.

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