

En 2025, le pouvoir d’achat est devenu bien plus qu’une préoccupation sociale : c’est un enjeu RH majeur.
Face à une inflation durable, des salaires qui peinent à suivre et un moral économique en berne, les entreprises redécouvrent leur rôle central : aider les collaborateurs à mieux vivre de leur travail.
45 % des Français sont à découvert au moins une fois par an (Source : Le Monde) et près de 1 français sur 2 l'est après chaque vacances (Source : Rosaly). Ces difficultés, loin d’être anodines, pèsent sur l’engagement, la fidélisation et la performance au travail.
Comment agir concrètement, sans alourdir la masse salariale ?
Ce guide propose une lecture claire des leviers RH disponibles pour renforcer le pouvoir d’achat réel des salariés et replacer la politique salariale au cœur de la stratégie d’entreprise.
Le pouvoir d’achat des salariés ne se limite plus au montant du salaire net. Il dépend aujourd’hui de trois piliers complémentaires :
Pour les DRH, c’est un nouvel indicateur à piloter. Comme le souligne Adequasys, “le pouvoir d’achat devient un levier RH à part entière, au même titre que la QVCT ou l’engagement”.
👉 Pourquoi c’est clé ?
Parce qu’en améliorant le net à vivre, on agit à la fois sur la motivation, la fidélité et l’attractivité, sans nécessairement passer par des augmentations générales de salaires.
Augmenter le salaire brut n’est pas toujours possible ni soutenable. En revanche, optimiser ce qui entoure la rémunération est un terrain d’action concret.
C’est tout l’enjeu d’une approche “pouvoir d’achat augmenté” : faire plus avec le même salaire, en activant les bons leviers RH.
Parmi eux :
💡 Selon le baromètre Rosaly 2024, un salarié récupère en moyenne 534 € par an grâce à la détection automatique de ses droits sociaux.
Le salaire à la demande, ou acompte sur salaire digitalisé, est devenu un levier concret d’amélioration du pouvoir d’achat.
En permettant au salarié d’accéder à une partie de sa rémunération déjà acquise, il évite les découverts et les frais bancaires, tout en redonnant de la visibilité sur ses revenus.
Pour les RH, c’est aussi un gain de temps considérable : les avances manuelles disparaissent, la gestion paie reste fluide, et la trésorerie n’est pas impactée.
Selon OpinionWay, 81 % des salariés préfèreraient un acompte à un découvert bancaire.
Agir sur le pouvoir d’achat, c’est aussi agir sur les dépenses contraintes.
Certaines mesures simples, souvent déjà prévues par la loi, ont un effet immédiat sur le reste à vivre :
Ces dispositifs combinés peuvent représenter jusqu’à un mois de salaire net supplémentaire par an, sans hausse de charges.
Chaque année, près de 10 milliards d’euros d’aides sociales ne sont pas réclamés (estimation d’après la DREES / Odenore).
Les raisons ? Démarches complexes, manque d’information, méconnaissance des critères.
Les entreprises peuvent aujourd’hui aider leurs collaborateurs à identifier ces droits via des simulateurs automatiques intégrés à leurs outils RH.
Résultat : un gain de pouvoir d’achat immédiat, sans coût supplémentaire, et une vraie reconnaissance de la part des salariés.
Le “salaire caché” reste un des leviers les plus sous-exploités du pouvoir d’achat.
Entre épargne salariale, CSE, chèques vacances ou CESU, de nombreux dispositifs sont déjà en place, mais souvent mal compris ou sous-utilisés.
Une communication claire sur ces avantages, accompagnée d’un Bilan Social Individuel (BSI), aide à renforcer la perception de la valeur totale de la rémunération.
D’après une étude Malakoff Humanis / Harris Interactive, 39 % des salariés déclarent mal connaître les avantages salariaux et sociaux dont ils bénéficient (Source : Le Monde).
La gestion du budget personnel reste un tabou en entreprise, alors qu’elle impacte directement la sérénité et la productivité.
Proposer des ressources d’éducation financière (ateliers, podcasts, newsletters, parcours mails) permet aux collaborateurs de mieux gérer leurs revenus et d’éviter le stress financier.
C’est un levier d’autonomie et de confiance, qui complète les actions purement monétaires.
50 % des Français ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir des conseils financiers (étude Buzzpress pour Rosaly, 2024).
Une politique “pouvoir d’achat” bien menée se mesure.
Les indicateurs clés à suivre :
Les entreprises engagées sur ce terrain observent des résultats tangibles :
Ces chiffres confirment que le pouvoir d’achat est aussi un levier de performance économique.
Comme le souligne l’OCDE :
“Des réponses coordonnées sont nécessaires pour protéger les niveaux de vie, et partager la charge de l’inflation entre ménages, employeurs et gouvernements.”
L’entreprise a donc un rôle à jouer, non seulement en tant qu’employeur, mais aussi comme acteur social.
Agir sur le pouvoir d’achat, c’est redonner du sens au travail, fidéliser les talents et renforcer la marque employeur.
Le pouvoir d’achat n’est plus un sujet périphérique : c’est le nouveau pilier de la politique salariale.
Les entreprises qui agissent dès aujourd’hui, sans forcément augmenter les salaires, construisent une stratégie RH plus juste, plus durable et plus performante.
Pour aller plus loin, découvrez la checklist complète “Agir sur le pouvoir d’achat des salariés”, qui synthétise les leviers présentés ici et vous aide à prioriser vos actions.