Pouvoir d’Achat et RSE : pourquoi les RH doivent s’en emparer maintenant

Contributors
L'équipe Rosaly
Conseil RH
3 minutes
Sommaire

Inflation, coût de l’énergie, prix de l’alimentation… le pouvoir d’achat est aujourd’hui au cœur des préoccupations des salariés. Pourtant, dans de nombreuses entreprises, il reste souvent l’angle mort des politiques RSE. La Responsabilité Sociétale des Entreprises ne se limite pas aux actions environnementales ou aux initiatives de diversité : elle a aussi un rôle majeur à jouer dans la préservation du bien-être financier des collaborateurs. Pour les RH, ignorer ce levier revient à passer à côté d’un facteur clé de motivation, de rétention et de performance collective. Et en 2025, où l’attractivité employeur se gagne aussi sur le terrain social, cette omission peut coûter cher.

1. La RSE : un cadre idéal pour agir sur le pouvoir d’achat

Comprendre le rôle de la RSE

La RSE repose sur trois piliers : environnemental, sociétal et économique.
Si la réduction de l’empreinte carbone ou la promotion de l’égalité des chances sont aujourd’hui bien intégrées, le pilier “sociétal” reste parfois sous-exploité.
Pourtant, il englobe directement la qualité de vie au travail (QVCT), où le pouvoir d’achat peut trouver sa place comme indicateur stratégique.

L’intégrer dans une politique RSE, c’est reconnaître qu’un salarié serein financièrement est plus engagé, plus créatif et plus fidèle à l’entreprise. C’est aussi envoyer un signal clair à ses équipes : “Nous prenons soin de vous, y compris dans votre vie quotidienne.”

2. Pourquoi le pouvoir d’achat est un enjeu RH stratégique

La situation économique française est sans appel :

  • 48 % des Français estiment que leur situation financière s’est dégradée en 2024 (Insee).
  • 1 salarié sur 2 a déjà été à découvert cette année (Banque de France).
  • 87 % des DRH constatent une augmentation du stress financier de leurs collaborateurs (OpinionWay pour Rosaly).

Pour les RH, ces chiffres ne sont pas abstraits. Ils se traduisent par :

  • Une baisse de productivité : un salarié préoccupé par ses finances se concentre moins.
  • Un turnover plus élevé : la recherche d’un meilleur package global devient une raison fréquente de départ.
  • Une démotivation invisible : le fameux quiet quitting, difficile à détecter mais coûteux pour l’entreprise.

En d’autres termes, le pouvoir d’achat est un sujet RH autant qu’un sujet économique.

3. Les risques d’ignorer ce levier dans la RSE

Certaines entreprises considèrent encore que le pouvoir d’achat relève exclusivement de la politique salariale, et donc en dehors de la RSE. C’est une erreur stratégique.

Ignorer ce levier, c’est :

  • Perdre en attractivité face à des concurrents qui proposent des avantages concrets (cartes de réduction, primes ciblées, dispositifs d’acompte).
  • Dégrader son image employeur, surtout auprès des jeunes générations sensibles à l’impact social.
  • Alourdir la charge RH avec des demandes individuelles d’avances, souvent gérées de façon artisanale, qui mobilisent un temps précieux.

Au contraire, l’intégrer dans la stratégie RSE permet de passer d’une gestion réactive à une politique proactive du bien-être financier.

4. Comment intégrer le pouvoir d’achat dans une stratégie RSE

Repenser la rémunération globale

Il ne s’agit pas seulement d’augmenter les salaires – ce qui n’est pas toujours possible – mais de réfléchir à la valeur réelle du package global.
Cela peut passer par des primes collectives, des bonus liés à la performance ou des mécanismes d’intéressement plus accessibles.

Proposer des avantages financiers innovants

Les entreprises pionnières expérimentent aujourd’hui :

  • Les cartes d’achat à prix réduit (par exemple, 200 € à dépenser pour 190 €).
  • Le salaire à la demande pour éviter les frais bancaires liés aux découverts.
  • Des solutions d’épargne directe sur salaire, simples à mettre en place et motivantes pour les projets personnels.

Accompagner le bien-être financier

L’un des freins majeurs à l’amélioration du pouvoir d’achat reste la méconnaissance des dispositifs existants.
Voici ce que vous pourriez mettre en place (avec Rosaly par exemple 😇)

  • des simulateurs de droits sociaux,
  • un accompagnement budgétaire par des experts,
  • et des formations à la gestion financière

5. Bonnes pratiques RH pour un impact mesurable

Les actions en faveur du pouvoir d’achat doivent être suivies et valorisées. Pour cela :

  1. Mesurer l’impact sur les KPI RH (eNPS, turnover, absentéisme).
  2. Intégrer ces indicateurs dans le rapport RSE et le bilan QVCT.
  3. Communiquer régulièrement auprès des salariés sur les dispositifs disponibles.
  4. Former les managers à détecter les signaux faibles de difficultés financières.
  5. S’inspirer des benchmarks d’entreprises pionnières dans ce domaine.

Cette démarche permet de donner de la visibilité interne et externe à l’engagement social de l’entreprise.

Conclusion

En 2025, les entreprises qui feront du pouvoir d’achat un pilier de leur RSE auront un avantage compétitif clair.
Elles répondront à un besoin fondamental, renforceront leur marque employeur et réduiront le turnover, tout en améliorant l’engagement.

Le message est simple : agir sur le bien-être financier n’est pas un “bonus”, c’est un investissement stratégique.

FAQ

1. Pourquoi le pouvoir d’achat est-il un sujet RSE ?
Parce qu’il relève du pilier social et contribue directement au bien-être des salariés.

2. Comment un RH peut-il agir concrètement ?
En combinant révision des avantages, accompagnement financier et dispositifs innovants.

3. Quels bénéfices pour l’entreprise ?
Baisse du turnover, meilleure productivité, image employeur renforcée.

Découvrez notre checklist politique de rémunération