

Une bombe sociale est prévue à partir du 20 novembre 2026 : le durcissement des conditions pour bénéficier d’un découvert bancaire. Les banques devront analyser la solvabilité même pour de petits découverts, confirmant un durcissement pour tous les clients. Comment les Français réagissent à cette nouvelle ?
Une chose est certaine, ce changement n’est pas passé inaperçu aux yeux des Français. Ainsi, plus de 73 % en ont bien entendu parlé mais dans le détail, près de 47 % ne comprennent pas encore ce que cela implique réellement. De ce fait, seulement 26 % des foyers sont capables d’expliquer les rouages de cette mesure.
.png)
Si 52 % des Français déclarent ne jamais être dans le rouge, ce n’est pas le cas pour tout le monde. En effet, près de 14 % avouent être à découvert entre une à deux fois par année, 15 % entre trois et cinq fois et 19 % pratiquement tous les mois.
.png)
Depuis le début de l’année 2025, près de 6 Français sur 10 ont vécu un découvert maximal inférieur à 200 € (19 % <50 € ; 41 % entre 50–199 €), signe d’une tension de trésorerie fréquente mais surtout contenue.
Le palier 200–499 € concerne encore 29 % des répondants. À noter qu’1 Français sur 9 bascule dans le découvert lourd (≥500 €) : 8 % entre 500–999 € et 3 % au-delà de 1 000 €.
.png)
Être dans le rouge, c’est déjà très difficile mais 33 % des Français ont une double peine et ont aussi subi une restriction de découvert ces deux dernières années (21 % refus, 12 % réduction).
Face à eux, 79 % n’ont connu aucun incident d’octroi, mais l’accès n’est plus un acquis si le durcissement s’inscrit dans l’air du temps…
.png)
Loin de demander la lune, plus d’un Français sur deux requiert une autorisation de découvert comprise entre 200 et 499 € (56 %). Il s’agit donc bien d’un besoin de trésorerie modeste mais régulier.
À l’autre bout, 17 % réclament plus de 500 €, marqueur de situations plus tendues et potentiellement coûteuses. Enfin, 27 % se contentent d’un montant inférieur à 200 €, comme une petite bouffée d’air pour passer la fin de mois.
En 2025, plusieurs frais bancaires sont repartis à la hausse, ce qui rend ces plafonds d’autorisation encore plus stratégiques pour les ménages.
.png)
Plus de 79 % refusent tout forfait mensuel pour garantir un découvert de 200 € pendant 30 jours. Seuls 12 % accepteraient 1 €, et à peine 9 % monteraient au-delà.
Le message est clair : les foyers rejettent toute logique d’abonnement au découvert et n’achèteraient en aucun cas la sécurité au prix fort.
.png)
Pour réduire le recours au découvert, l’information est-elle la solution ? 36 % des répondants changeraient de comportement si le TAEG (taux annuel effectif global) et le coût total étaient affichés avant l’octroi. Dans le détail, 22 % y recourraient moins souvent et 14 % compareraient d’abord avec un crédit conso.
La transparence des prix est donc un levier concret pour réduire le recours au découvert et diminuer ainsi les frais qui l’accompagnent.
.png)
Plan B des Français : famille d’abord et acompte
Face à un refus de découvert, l’entraide bat tous les dispositifs : 41 % des Français avouent emprunter à un proche. Le deuxième choix porte sur l’acompte sur salaire à 39 %, premier réflexe “pro” devant l’avance sur salaire (8 %) et le BNPL, autrement dit « Achetez maintenant, payez plus tard » (5 %).
Le crédit conso (18 %) reste un recours structurant, mais 24 % assument le risque d’incident faute d’alternative immédiate. Enfin, en cas de refus, 16 % iraient chercher un découvert ailleurs.
.png)
Pour éviter des démarches longues et lourdes, 34 % des Français iraient voir une banque plus souple et 26 % envisageraient même de fermer leur compte principal.
Face à la paperasse, 23 % activeraient l’acompte sur salaire en mode réflexe, loin devant le BNPL (2 %). Seuls 4 % acceptent une procédure plus longue et 11 % seraient plus tentés de réduire l’usage du découvert.
.png)
Un Français sur deux (49 %) ne connaît pas du tout le coût d’un découvert ou d’un dépassement ; seuls 17 % le maîtrisent vraiment, et le reste (34 %) n’en a qu’une vague idée. La première dépense bancaire reste ainsi mal comprise, alors qu’elle pèse irrémédiablement sur le pouvoir d’achat.
.png)
À cette question, 61 % ne savent pas comment répondre. Seuls 18 % envisagent une hausse modérée (0–10 %), et 12 % redoutent un bond supérieur à 10 %.
À l’inverse, 8 % n’attendent aucune hausse et 1 % imagine même une baisse, alors que les tarifs bancaires 2025 ont déjà nettement augmenté.
« Les taux et frais de découvert vont-ils augmenter ?
Oui, peut-être pour les agios plafonnés par un “taux d’usure” qui bouge tous les trimestres. Si les taux du marché remontent, ce plafond remonte aussi, et les banques peuvent suivre.
En revanche, les frais d’incident, eux, sont bloqués : les fameuses commissions d’intervention sont limitées par la loi (8 € par opération, 80 € par mois — et encore plus bas pour la clientèle fragile). Ça ne bouge pas sans changement de texte.
Et en 2026 ? Le 20 novembre, les découverts entrent dans un cadre plus strict (vérification de solvabilité, infos renforcées…). Cela va encadrer l’octroi, mais sans augmenter automatiquement les taux ou les frais. Dans tous les cas, il existe une solution pratique et encadrée : l’acompte sur salaire offre une alternative immédiate au découvert bancaire lorsque les fins de mois se tendent. En donnant la possibilité d’avancer une part du salaire déjà gagné, l’acompte sur salaire aide concrètement à éviter le passage dans le rouge », a commenté Arbia Smiti, fondatrice de Rosaly.
Cette année, 35 % des salariés (moyenne par entreprise) demandent au moins un acompte chaque mois, contre 28 % en 2024, soit 7 points de plus en un an et 25 % de hausse relative du nombre de salariés concernés.
Dans le même temps, la fréquence moyenne par salarié passe de 3 demandes mensuelles en 2024 à 5 en 2025. Soit une augmentation de +66,7 %.
Combinées, toutes ces évolutions font bondir le volume total d’acomptes. Il est intéressant de noter que le montant moyen par acompte reste stable autour de 500 €.
*Méthodologie : Enquête réalisée entre le 30 octobre et le 5 novembre 2025 auprès de 2 101 personnes de plus de 18 ans. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27 700 personnes en France). Sondage électronique envoyé par email et publié en ligne sur les réseaux sociaux Facebook et LinkedIn. Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l'échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s'appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.