Une pénurie de salariés dans les restaurants
Si les français sont ravis de retourner profiter des restaurants et de leurs terrasses, la réouverture de ces établissements ne s’est pas passée sans encombre pour les restaurateurs. Ceux-ci se sont retrouvés confrontés à une véritable pénurie de main d’œuvre et à un désenchantement maximal de la part des anciens salariés lorsque l’activité a redémarré. En cause, le manque de perspectives, de visibilité et de sécurité qu’implique cet environnement très fragilisé par la crise. Les talents ont fui et se sont reconvertis. Selon une étude de l’UMIH, 150 000 salariés de l’hôtellerie-restauration ont changé de métier depuis mars 2020. Mais pourquoi ces employés ont-ils choisi de quitter leur métier ?
Les salariés de la restauration et de l’hôtellerie ont pris le temps de réfléchir sur leur avenir
À travers la crise COVID-19, c’est toute la vision du travail de la part des salariés qui a changée et particulièrement dans le monde de la restauration. Cette pandémie dévastatrice a bouleversé le fonctionnement d’un secteur entier, renversé ses codes de l’embauche et modifié les attentes en termes de confort chez les travailleurs. Ceux-ci ne veulent plus des contraintes imposées par ces métiers, et surtout pas s’ils ne peuvent s’assurer d’un réel bien-être financier.
95% des salariés de la restauration et de l’hôtellerie ont été au chômage partiel pendant que leurs établissements étaient fermés et cela leur a permis de prendre le temps de se former à des compétences et secteurs nouveaux et variés, et de réfléchir à de nouvelles trajectoires professionnelles. Une rancœur contre la situation et l’instabilité de leur industrie est née et le découragement créé sera difficile à combler. Le stress financier et la vision zéro sur l’avenir expliquent que les salariés tournent le dos à ce monde dont ils font, souvent, partie depuis longtemps.
Le Parisien nous confirme que «Beaucoup de salariés ont décidé de ne pas reconduire leur contrat après le chômage partiel». Une nouvelle vague d’intense turnover est lancée. Il faut aussi prendre en compte les profils internationaux qui sont rentrés chez eux, à l’étranger, lors du premier confinement et qui ne comptent pas revenir en France.
Une situation encore instable
L’impossibilité d’anticiper et de se projeter à court terme -dès septembre- explique le manque d’envie de s’engager ou de se ré-engager chez les salariés. Ainsi on préfèrera un métier plus stable au dépend d’un métier passion plein d’incertitudes. Plusieurs questions occupent l’esprit des employés et de leurs patrons «qu’en sera-t-il des aides de l’état?», «comment vais-je assurer mes revenus ?», «les terrasses éphémères vont-elles rester gratuites ou représenter un nouveau frais fixe ?». Tant de questionnements qui intensifient les doutes des travailleurs quant au retour au poste qu’ils ont laissé derrière eux depuis plus d’un an et demi.
Il est donc nécessaire de réfléchir à de nouveaux moyens de rétention afin de fidéliser ses équipes avec, en priorité, l’assurance d’un bien-être financier. Il faut retravailler toute l’attractivité du métier. Le restaurateur doit désormais apprendre à s’adapter à ses salariés. Il lui faut mettre en place un environnement qui maintienne durablement l’attachement des employés à leur employeur. C’est toute la stratégie de recrutement qui doit être repensée.
Le recrutement a complètement été bouleversé
Et si les travailleurs hésitent à postuler, les propriétaires de restaurants hésitent aussi à recruter. Les candidats sont exigeants, il faut trouver un compromis entre la stabilité de l’emploi, la formation d’un nouveau personnel motivé mais peu qualifié et un futur commun serein au sein du restaurant.
Bien que l’Île de France semble un peu préservée par rapport au reste de la France, la difficulté de recrutement y est aussi avérée.
Yannick, ancien manager du Water Bar chez Colette et actuellement directeur de la restauration au Pigalle, nous explique qu’il est difficile de cibler ses recherches de nouveaux salariés. La typologie de personnes souhaitant intégrer le monde de la restauration a radicalement changé. Alors qu’on se concentrait auparavant sur l’expérience déjà acquise par les candidats, on recherche aujourd'hui les profils les plus motivés quitte à ce qu’ils ne soient pas formés, on source désormais ceux qui sont prêts à se lancer. Cela donne lieu à de nouvelles réflexions : que recherchent ces nouveaux profils ? Comment les attirer ? Comment les fidéliser et éviter un turnover trop important ?
Après la levée du couvre-feu, Yannick a tenté de recruter 4 personnes. 1 mois plus tard, c’est un seul nouveau profil qui a signé un contrat en CDI au restaurant. Mais comment cela est possible alors que les chiffres du chômage explosent ? Le Figaro explique que ce sont «les jeunes notamment qui subissent de plein fouet le ralentissement de l'activité économique. Le nombre d'embauches des moins de 26 ans en CDI et CDD de plus de trois mois a ainsi baissé de 14,2% par rapport à 2019.» Et l’état, pour palier ce problème, propose «une compensation de charge de 4.000 euros pour le recrutement d'un jeune.» Il semblerait alors que ce soit le moment idéal pour donner sa chance à la jeune génération au cœur d’un secteur en perpétuel évolution et particulièrement formateur.
Emmanuel Macron confirme que «110 000 offres d’emploi sont à pourvoir dans ce secteur» et cela semble réaliste lorsqu’on parcours des pages interminables d’offres d’emplois sur les sites de recrutement.
Attirer et fidéliser les nouveaux profils avec la paie à la demande
Selon Yannick, il est indispensable d’offrir du confort dans l’instabilité qui s’est installée afin d’attirer cette jeunesse inquiète et souvent en découvert bancaire. Il est aussi essentiel de proposer un projet cohérent et des perspectives d’évolution. Mais l’argument financier reste le bénéfice salarial le plus attrayant pour un jeune travailleur. Nombreux sont les étudiants qui cherchent un confort financier et nombreux sont les restaurateurs qui recherchent des profils dynamiques et motivés. La nouvelle cible semble toute trouvée... Près de 150 000 postes restent vacants pour le moment.
Certaines start-ups, dont Rosaly, proposent une nouvelle manière de fidéliser ses nouveaux salariés et de soigner sa marque employeur. Cela signifie améliorer l’image de l’entreprise afin d'augmenter ses chances d’attirer les profils dont elle a besoin.
Ainsi, un service tel que celui proposé par Rosaly, permettant de gérer automatiquement les demandes d’acompte sur salaire sans impact sur la trésorerie, facilite la vie des salariés et de ses employeurs. Rosaly permet de gagner du temps et d’éviter les démarches administratives chronophages, d’augmenter la productivité des salariés qui auront désormais l’esprit plus tranquille, de réduire le turnover et d’améliorer son image de marque.
Il est temps de prioriser le bien-être financier de ses salariés et de relancer le secteur de la restauration et ses métiers de passionnés.
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