Dans un environnement économique de plus en plus compétitif, la gestion du pouvoir d'achat des salariés est devenue une priorité stratégique pour les entreprises. Le stress financier quotidien n'est pas qu'un problème personnel : il a un impact direct sur la productivité, l'absentéisme et l'engagement au travail.
Ce stress engendre une baisse de l'engagement , et peut se traduire par du "quiet quitting", un désengagement silencieux mais coûteux pour l'entreprise. Il est donc impératif d'agir.
Pour répondre à cet enjeu, les fonctions RH et Finance doivent s'allier. Leurs rôles, bien que distincts, sont complémentaires pour bâtir une politique salariale efficace et responsable.
Les RH sont les architectes de la politique de rémunération et des avantages sociaux. Leur mission ne se limite pas au salaire de base, elle inclut l'ensemble des dispositifs qui améliorent le quotidien des collaborateurs. Les RH sont aussi en charge d’accompagner les salariés et de prévenir les situations de vulnérabilité.
Le département financier est garant de la viabilité économique de l'entreprise. Il définit le budget de rémunération et s’assure de la précision de la paie et de la conformité légale. La Finance doit s'assurer que les investissements RH génèrent un retour mesurable, un ROI concret sur l'attractivité, la fidélisation et l'efficacité opérationnelle.
Voici comment les RH et la Finance peuvent collaborer pour maximiser l'impact sur le pouvoir d'achat :
La mise en place de plans d'épargne entreprise permet d'offrir une solution d'épargne indolore, directement depuis le salaire, pour aider les collaborateurs à concrétiser leurs projets personnels. Par ailleurs, des solutions de flexibilité comme le salaire à la demande permettent aux salariés de gérer leur budget plus sereinement, en accédant à leur salaire en temps réel, sans alourdir les processus administratifs pour la Finance.
Les RH peuvent utiliser des outils pour aider les salariés à détecter les aides sociales auxquelles ils ont droit, mais qu'ils n'utilisent pas. La Finance, de son côté, peut analyser les budgets disponibles pour les avantages salariaux (cartes d'achat, primes...) et les optimiser pour un impact maximum, sans augmentation de la masse salariale.
En travaillant ensemble, les deux départements peuvent mettre en place des indicateurs clés pour évaluer le bien-être financier des salariés. Cela permet de mesurer l'impact réel des actions mises en place et de justifier les investissements auprès de la direction générale. Le reporting d'impact social devient alors un atout stratégique, valorisable pour la marque employeur.
L'amélioration du pouvoir d'achat est un levier puissant pour la rétention des talents, l'attractivité et l'engagement des équipes. L'alliance entre les RH et la Finance permet de passer d'un simple coût salarial à un investissement stratégique, avec des bénéfices concrets et mesurables. C'est en faisant plus avec les salaires, sans alourdir les charges et sans friction, que les entreprises peuvent se différencier et construire une politique salariale moderne, humaine et performante.
Q: Le rôle d'un employeur est-il vraiment d'intervenir sur la santé financière des salariés ?R: La santé financière a un impact direct sur la santé mentale et le bien-être au travail. Intervenir sur ce sujet est un moyen concret de renforcer la QVCT et de prévenir les risques sociaux, tout en offrant un avantage employeur différenciant.
Q: Une solution pour le pouvoir d'achat va-t-elle compliquer la paie ?R: C'est une des principales craintes de la Finance. Cependant, les solutions modernes sont conçues pour être compatibles avec les logiciels de paie existants et automatisent les processus pour éviter toute surcharge administrative. Le but est de simplifier et non de complexifier.
Q: Quel impact mesurable puis-je attendre de ce type de collaboration ?R: Les résultats peuvent être mesurés par une baisse du turnover, une augmentation de l'engagement (eNPS), un taux d'utilisation élevé des services mis à disposition, ou encore un gain de temps pour les équipes RH et Paie.